mardi 24 juin 2014

Planète foot !

Je viens de vous parler du billet que j'ai écrit pour le blog d'Eva. Pour éviter toute frustration je vous le livre ici. Mais n'en profitez pas pour vous abstenir de filer découvrir La vie sur écrans

A l’autre bout du monde (ou presque)

Non, non le Brésil n’est pas à l’autre bout du monde, seulement au centre. En tout cas sur ce blog et sur nos écrans (petits et grands). Non, le bout du monde – si je me réfère aux trente heures passées entre notre départ de l’hôtel et l’introduction de la clé dans la serrure de la maison - c’est de l’autre côté du Brésil, sur une des innombrables îles de l’Indonésie et sans doute la plus connue : Bali !
En partant aussi loin en juin avec mon fan de foot préféré (40 ans comme joueur et entraîneur), nous nous attendions à une attention polie mais distante des autochtones à l’égard de ce qui se passait de l’autre côté de la planète. Et ils auraient toutes les raisons les Balinais de peu s’intéresser à la Coupe du Monde, à commencer par la meilleure : 11 heures de décalage. Ça vous met les matches à minuit, 3 heures et 6 heures. De quoi décourager le plus fervent des supporters, surtout si une longue journée de labeur l’attend le lendemain. Et vue qu’à Bali, le chômage on ne connaît pas ou si peu …
Je me disais donc en partant, qu’hormis dans les bars des stations balnéaires, nous allions peu entendre parler de ballon rond.
Quelle ne fut pas ma surprise, aux premiers jours de découverte du pays, de traverser un village où les drapeaux de différents pays claquaient au vent ! Une espèce d’enclave ou de terre hébergeant des footeux venus chercher sous le ciel balinais des jours meilleurs ? Que nenni ! Même hors des sentiers battus, dans des hameaux perdus au milieu des rizières, les bannières de l’Italie, la Grande-Bretagne, l’Espagne, l’Allemagne, l’Argentine, les Pays-Bas, le Brésil ou la France mettent autant de touches de couleurs dans ce paradis vert.
Et n’allez surtout pas croire que c’est juste pour le décor. Dites à un Balinais que vous êtes Français et vous avez de grandes chances de l’entendre dire, dans une langue de Molière très hésitante : « Comment allez-vous ? » suivi d’un « Franck Ribéry, Karim Benzema, Zinedine Zidane ou Michel Platini ».
Bien sûr nous avons suivi, au travers du poste, les résultats. Voire regardé quelques fins des matches diffusés à 6 heures du matin, mais sans plus. Sauf … sauf dans la nuit de vendredi à samedi : j’ai ouvert un œil à 3 h 30 du matin et instinctivement activé la radio sur ma tablette. Entendre Jacques Vendroux annoncer 2-0 en faveur de la France après seulement une demi-heure de match a provoqué un mouvement sur ma gauche et, dans une semi-léthargie, mon supporter préféré a appuyé sur le bouton « on » de la télécommande et enclenché la chaîne 60, Bola Indonesia, celle qui diffuse les directs et des rediff 24/24 h.
Depuis samedi – mais nous n’y sommes plus pour vérifier – j’imagine que le « Comment allez-vous ? » s’est désormais de enrichi de « Giroud, Sissoko ou Valbuena » …









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