A l’autre bout du monde (ou presque)
Non, non le Brésil n’est pas à l’autre
bout du monde, seulement au centre. En tout cas sur ce blog et sur nos
écrans (petits et grands). Non, le bout du monde – si je me réfère aux
trente heures passées entre notre départ de l’hôtel et l’introduction de
la clé dans la serrure de la maison - c’est de l’autre côté du Brésil,
sur une des innombrables îles de l’Indonésie et sans doute la plus
connue : Bali !
En partant aussi loin en juin avec mon
fan de foot préféré (40 ans comme joueur et entraîneur), nous nous
attendions à une attention polie mais distante des autochtones à l’égard
de ce qui se passait de l’autre côté de la planète. Et ils auraient
toutes les raisons les Balinais de peu s’intéresser à la Coupe du Monde,
à commencer par la meilleure : 11 heures de décalage. Ça vous met les
matches à minuit, 3 heures et 6 heures. De quoi décourager le plus
fervent des supporters, surtout si une longue journée de labeur l’attend
le lendemain. Et vue qu’à Bali, le chômage on ne connaît pas ou si peu …
Je me disais donc en partant, qu’hormis dans les bars des stations balnéaires, nous allions peu entendre parler de ballon rond.
Quelle ne fut pas ma surprise, aux
premiers jours de découverte du pays, de traverser un village où les
drapeaux de différents pays claquaient au vent ! Une espèce d’enclave ou
de terre hébergeant des footeux venus chercher sous le ciel balinais
des jours meilleurs ? Que nenni ! Même hors des sentiers battus, dans
des hameaux perdus au milieu des rizières, les bannières de l’Italie, la
Grande-Bretagne, l’Espagne, l’Allemagne, l’Argentine, les Pays-Bas, le
Brésil ou la France mettent autant de touches de couleurs dans ce
paradis vert.
Et n’allez surtout pas croire que c’est
juste pour le décor. Dites à un Balinais que vous êtes Français et vous
avez de grandes chances de l’entendre dire, dans une langue de Molière
très hésitante : « Comment allez-vous ? » suivi d’un « Franck Ribéry,
Karim Benzema, Zinedine Zidane ou Michel Platini ».
Bien sûr nous avons suivi, au travers
du poste, les résultats. Voire regardé quelques fins des matches
diffusés à 6 heures du matin, mais sans plus. Sauf … sauf dans la nuit
de vendredi à samedi : j’ai ouvert un œil à 3 h 30 du matin et
instinctivement activé la radio sur ma tablette. Entendre Jacques
Vendroux annoncer 2-0 en faveur de la France après seulement une
demi-heure de match a provoqué un mouvement sur ma gauche et, dans une
semi-léthargie, mon supporter préféré a appuyé sur le bouton « on » de
la télécommande et enclenché la chaîne 60, Bola Indonesia, celle qui
diffuse les directs et des rediff 24/24 h.
Depuis samedi – mais nous n’y sommes
plus pour vérifier – j’imagine que le « Comment allez-vous ? » s’est
désormais de enrichi de « Giroud, Sissoko ou Valbuena » …
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