Tout est calme. Pas un bruit dehors, pas un bruit non plus qui vient de la maison. Seule une cigale stridule, sans conviction et par intermittence. Elle finira par aller rejoindre la cohorte des humains occupés à se livrer à la seule occupation qui vaille en plein été : faire la sieste.
J'ai choisi le hamac pour cette activité ô combien bienfaisante, au risque de passer pour une illuminée. S'installer dehors, à ces heures où le soleil est au zénith, il faut être du Noooord pour y songer. Et pourtant, je suis si bien. Un arbre dépose sur moi son ombre bienveillante et le vent léger berce ma natte suspendue. Je finis par m'endormir ... Voyage vers de doux rêves.
Lorsque je quitte les bras de Morphée, tout est toujours aussi tranquille. La terre semble avoir cessé son inexorable course ; je savoure cet instant hors du temps.
Et, imperceptiblement, le monde, autour de moi, sort de sa torpeur dominicale : d'abord l'écho d'une conversation, puis un rire d'enfant, une porte qui claque. Là c'est une voiture qui passe dans la rue, plus loin un engin agricole qui tourne dans un champ - il n'y a pas de dimanche pour la récolte. Les oiseaux donnent à nouveau de la voix, un chien aboie.
La vie reprend son cours. Je quitte mon abri de toile, un avion traverse le ciel d'azur.
Heures douces, heures délices.
Instants volés ...
Instants volés ...
" Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices ! suspendez votre cours" ... [Lamartine] |
héhéhéhé plaisir du doux pays de Cocagne !!
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